Par : ATF

Action travail des femmes du Québec, la Table de concertation des organismes au service des personnes réfugiées et immigrantes (TCRI), le Conseil d’intervention pour l’accès des femmes au travail (CIAFT), le Groupe interuniversitaire et interdisciplinaire sur l’emploi, la pauvreté, et la protection sociale (GIREPS), le Réseau d’action pour l’égalité des femmes immigrées et racisées du Québec (RAFIQ) se désolent du refus de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse du Québec (CDPDJ) de mener une étude systémique sur la problématique de la reconnaissance des acquis et des compétences (RAC) des personnes immigrantes par les universités, alors qu’elle avait déjà reconnu le problème et même amorcé une démarche dans ce sens en 2013 pour les médecins étrangers visant les facultés de médecine.

Les organismes de défense des droits et recherche se questionnent sur la réelle motivation de ce refus. Ce revirement est d’autant plus étonnant que la CDPDJ nous a informé de sa décision de ne pas mener l’étude en raison d’un manque de ressources, le même jour où elle annonçait par voie de communiqué l’obtention d’un financement substantiel du gouvernement du Québec afin de lui permettre d’agir efficacement contre la discrimination systémique et le racisme. Notons qu’ATF, la TCRI, le CIAFT, le GIREPS et le RAFIQ attendaient une réponse depuis plus d’un an quant à la décision de mener cette étude.

En outre, la CDPDJ a reconnu publiquement les inégalités de traitement de la part des universités dûes entre autres à la non-conformité des établissements universitaires à la politique québécoise d’éducation des adultes, mais aussi en raison de mécanismes de reconnaissance informels et non standardisés. La CDPDJ est aussi consciente que la non-reconnaissance des acquis est le facteur principal de dévaluation et de précarisation des personnes immigrantes au Québec, particulièrement les femmes, qui font partie des catégories les plus pauvres au Québec alors qu’elles ont un niveau de scolarité supérieur à la moyenne québécoise. « Il est temps de reconnaître la valeur professionnelle de ces femmes, des forces vives pour la société québécoise, et nous sommes extrêmement contrariées du désengagement de la Commission », disent les organismes de façon unanime.

Source : ATF, TCRI, CIAFT, GIREPS, RAFIQ

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